Mon tas à moi, il est bien plus haut et gros, nan, nan, nère…
POUR LES NULS !
Le
Registre des PTH de la
SoFCOT est né en 2006 grâce au travail désintéressé de certains de nos ainés (J Witvoet, C. Picault) et à l’expérience dans l’évaluation orthopédique de l’équipe de l’Université de Berne (memDOC, Research Center for Orthopaedic Surgery : Institute for Evaluative Reseach in Orthopaedic Surgery).
Les orthopédistes français, nourris par l’Anaes puis la HAS à la culture de l’Evaluation des Pratiques Professionnelles, pense-t-on, seraient intéressés par l’évaluation au niveau national des poses de la prothèse totale de hanche (PTH). Cette PTH searit, dit-on, la fierté de l’orthopédie nationale, certes portée par des noms universellement connus tels que Merle d’Aubigné, les frères Judet, etc… Mais même et peut être bien à cause du fait, qu’ils pratiquent, ladite opération, larga manu avec pour la France à elle seule, un décompte annuel de plus de 130 000 PTH primaires et de révision chaque année, soit 20% de l’activité de l’ensemble de la communauté européenne, après 3 ans d’existence, force est de constater que le « succès » du registre est parfaitement … NUL !
Pourquoi un tel échec ?
Trop simple pour certains, il ne permettrait effectivement pas de mener des études cliniques fouillées ; trop compliqué pour d’autres (pourtant théoriquement au moins Bac + 12 et les explications de remplissage sont extrêmement précises) ; trop long pour la majorité qui n’a pas 3 minutes à consacrer à chacune de ses arthroplasties de hanche ; et j’en passe… et des meilleures (« travailler avec l’ancienne équipe de l’Institut Maurice Müller, jamais !… ») ; ou tout simplement, « trop ambitieux pour une culture de l’évaluation encore immature ? » J’adore toute la diplomatie qu’implique le choix de ces derniers termes.
Bref,
environ 2% seulement des PTH effectuées dans l’héxagone y sont inscrites : peut être les moins mauvaises indications ? Opportun serait bien de faire le point sur la situation de ce registre dont la SoFCOT sous l’égide de
Ch Delaunay qui tenterait de vaincre les « réticences de ses collègues »…
Les conditions de base : qui paie ?
Elles seraient selon lui au nombre de cinq :
1. Disposer d’un ordinateur (Mac ou PC, plus pauvre encore), d’une connexion Internet ADSL, qui marche et savoir s’en servir ; l’ascenseur droit serait très utile sur nos petits écrans de NULS mais ça fait mal au bras…
2. Obtenir un code d’usager et un mot de passe par le site de la SoFCOT qui transmet la demande à memDOC qui vous répond par mail.
3. Disposer du dossier du patient et surtout de son numéro de Sécurité Sociale (ben voyons).
4. Disposer des étiquettes de traçabilité des implants (et puis quoi).
5. Disposer de 3 minutes par PTH (on ne les a pas) …
La crise est en vue « à la Grecque »… Au fait, le Registre Grec ?
La « charge révisionnelle », joli terme bien choisi lui aussi
Au niveau national, la charge révisionnelle serait facilement calculée par les données du PMSI. Elle serait de 11 % sur la période 1999-2004, et de 13,1 % pour la seule année 2005.
De mars 2006 à novembre 2008, le registre SoFCOT rendrait compte d’une charge révisionnelle globale de 12,9 %.
Cette conformité n’aurait, dit-on, rien de surprenant ; elle ne serait que le reflet de la « cohérence entre l’activité de la poignée de chirurgiens qui implémentent le registre et (?) celle de l’ensemble de la profession. »
Et miracle de la technique, le registre serait capable de générer ces données en temps réel alors que les données du PMSI (?) demanderaient un minimum de 2 ans (?) avant d’être fiabilisées et disponibles.
En conclusion, gratter ratis ou raser gratis
Shit in et pas shit out ? ces registres à la petite semaine pour engraisser Bates puis Job…
Encore des qui ne trouvent pas que les jeunes ortho n’ ont pas déjà assez une mentalité de scribe, obsédés qu’ils sont par la « jurisprudence » et le grand mot de « traçabilité », traces jaunes comme d(él)i(re)rait Collucci, si la moto ne…
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