Prothèses de hanche de « resurfaçage de G3 » ou métal / métal

Ces prothèses de hanche de resurfaçage constitueraient sinon la troisième génération (G3) des prothèses totales de hanche, du moins la troisième tentative historique (H3) de se passer de tige dans la diaphyse fémorale…

Les prothèses de hanche dites de resurfaçage seraient donc un concept ancien mais le couple métal / métal  en aurait relancé la « mode » depuis le début des années 1990 avec des résultats parfaitement établis, par certains auteurs :

  • série de Mac Minn en Angleterre,
  • de Amstutz aux USA,
  • de De Smet en Belgique…

Ces prothèses de resurfaçage de hanche présenteraient – au plan théorique – et selon leurs promoteurs, de nombreux avantages :

  1. ne se substituant qu’à la surface du cartilage usé, absence de tige dans la diaphyse du fémur ; la tête fémorale serait préservée ; elles constitueraient à tout le moins un traitement relativement conservateur, au moins sur le versant fémoral…
  2. combinée à cette notion de resurfaçage (implants de taille réduite), abord chirurgical moins lourd, notamment l’abord antéro-externe de Hardinge privilégié avec préservation du capital osseux (bassin ?) et musculaire ;
  3. stabilité globale immédiate de la fixation de la prothèse et stabilité dans le temps ;
  4. large diamètre des cupules qui limiterait le risque de luxation ;
  5. couple de frottement métal-métal qui préviendrait les risques d’ostéolyse (par les débris de polyéthylène ici exclus) et donc les risques de descellement précoce ;
  6. suites opératoires simples et nettement moins douloureuses (?)  avec la possibilité de marcher avec un appui complet très rapidement après l’intervention…

Au total, en pratique, pas de différence positive prouvée à moyen et long terme avec la prothèse de hanche sans ciment et céramique/céramique (pas de fracture du col secondaire avec cette dernière, cerclage préventif au moindre doute).

Leurs indications seraient précises, mais j’ajouterais des plus limitées ;

  1. coxarthroses du sujet relativement jeune (en tout cas,  d’âge inférieur à celui pour lequel on pose habituellement une prothèse de hanche) ou
  2. moins jeune, mais avec une bonne densité osseuse et prudent.

En effet, le risque de fracture du col n’y serait pas nul, même entre bonnes mains.

resurfaçage

1 commentaire

Classé dans Hanche, Lésion chondrale / Rhumatisme, Pratique de la chirurgie orthopédique

Une réponse à “Prothèses de hanche de « resurfaçage de G3 » ou métal / métal

  1. Pingback: Metal-on-metal hip resurfacing: my own still skeptic’s view « French West Indies Operative Orthopaedics

Laisser un commentaire