Archives de Catégorie: Trauma

LE REGISTRE DES PTH ou le « French Hip Replacement Registry For The Dummies »

Mon tas à moi, il est bien plus haut, nan, nan, nère

Mon tas à moi, il est bien plus haut et gros, nan, nan, nère…

POUR LES NULS !

Le Registre des PTH de la SoFCOT est né en 2006 grâce au travail désintéressé de certains de nos ainés (J Witvoet, C. Picault) et à l’expérience dans l’évaluation orthopédique de l’équipe de l’Université de Berne (memDOC, Research Center for Orthopaedic Surgery : Institute for Evaluative Reseach in Orthopaedic Surgery).
Les orthopédistes français, nourris par l’Anaes puis la HAS à la culture de l’Evaluation des Pratiques Professionnelles, pense-t-on, seraient intéressés par l’évaluation au niveau national des poses de la prothèse totale de hanche (PTH). Cette PTH searit, dit-on, la fierté de l’orthopédie nationale, certes portée par des noms universellement connus  tels que Merle d’Aubigné, les frères Judet, etc… Mais même et peut être bien à cause du fait, qu’ils pratiquent, ladite opération,  larga manu avec pour  la France à elle seule, un décompte annuel  de plus de 130 000 PTH primaires et de révision chaque année, soit 20% de l’activité de l’ensemble de la communauté européenne,  après 3 ans d’existence, force est de constater que le « succès » du registre est parfaitement … NUL !

Pourquoi un tel échec ?

Trop simple pour certains, il ne permettrait effectivement pas de mener des études cliniques fouillées ; trop compliqué pour d’autres (pourtant théoriquement au moins Bac + 12 et les explications de remplissage sont extrêmement précises) ; trop long pour la majorité qui n’a pas 3 minutes à consacrer à chacune de ses arthroplasties de hanche ; et j’en passe… et des meilleures (« travailler avec l’ancienne équipe de l’Institut Maurice Müller, jamais !… ») ; ou tout simplement, « trop ambitieux pour une culture de l’évaluation encore immature ? » J’adore  toute la diplomatie qu’implique le choix de ces derniers termes.
Bref, environ 2% seulement des PTH effectuées dans l’héxagone y sont inscrites : peut être les moins mauvaises  indications ? Opportun serait bien de faire le point sur la situation de ce registre dont la SoFCOT sous l’égide de Ch Delaunay qui  tenterait de vaincre les « réticences de ses collègues »…

Les conditions de base : qui paie ?

Elles seraient selon lui  au nombre de cinq  :
1. Disposer d’un ordinateur (Mac ou PC, plus pauvre encore), d’une connexion Internet ADSL, qui marche et savoir s’en servir ; l’ascenseur droit serait très utile sur nos petits écrans de NULS mais ça fait mal au bras…
2. Obtenir un code d’usager et un mot de passe par le site de la SoFCOT qui transmet  la demande à memDOC qui vous répond par mail.
3. Disposer du dossier du patient et surtout de son numéro de Sécurité Sociale (ben voyons).
4. Disposer des étiquettes de traçabilité des implants (et puis quoi).
5. Disposer de 3 minutes par PTH (on ne les a pas) …
La crise des subprimes
La crise est en vue « à la Grecque »… Au fait, le Registre Grec ?

La « charge révisionnelle », joli terme bien choisi lui aussi

Au niveau national, la charge révisionnelle serait facilement calculée par les données du PMSI. Elle serait de 11 % sur la période 1999-2004, et de 13,1 % pour la seule année 2005.

De mars 2006 à novembre 2008, le registre SoFCOT rendrait compte d’une charge révisionnelle globale de 12,9 %.

Cette conformité n’aurait, dit-on,  rien de surprenant ; elle ne serait que le reflet de la « cohérence entre l’activité de la poignée de chirurgiens qui implémentent le registre et  (?) celle de l’ensemble de la profession. »

Et miracle de la technique, le registre serait capable de générer ces données en temps réel alors que les données du PMSI (?) demanderaient un minimum de 2 ans (?) avant d’être fiabilisées et disponibles.

En conclusion, gratter ratis ou raser gratis

Shit in et pas shit out ? ces registres à la petite semaine pour engraisser Bates puis Job…

Encore des qui ne trouvent pas que les jeunes ortho n’ ont pas déjà assez  une mentalité de scribe, obsédés qu’ils sont  par la « jurisprudence » et le grand mot de  « traçabilité », traces  jaunes comme d(él)i(re)rait Collucci,  si la moto ne…

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Entorse de la cheville et ligament fibulo-talaire antérieur ou LFTA (ex- « péronéo-astragalien antérieur »)

Les entorses de la cheville sont des lésions traumatiques très banales et sont observées dans une grande variété d’activités sportives.

Le mécanisme de la lésion est indirect par inversion forcée de la tibio-talienne.

Le ligament fibulo-talaire antérieur est un élément majeur du complexe du plan ligamentaire externe (LLE) de la cheville et joue un rôle important pour la stabilité de la cheville.

C’est aussi le ligament le plus souvent lésé en cas d’entorse de la cheville.

Le diagnostic de rupture sérieuse (1/40) repose non pas sur l’IRM, mais sur la recherche d’un tiroir antérieur est une manœuvre purement clinique de grande valeur, malheureusement très mal enseignée.

La grande majorité des entorses fraîches – sans tiroir – (39 sur 40 dans notre série de plusieurs centaines) peuvent être « traitées »… n’importe comment.

Elles guérissent…volontiers après des semaines en accident de trajet…

Environ une entorse du LLE sur 40 est une rupture imposant au minimum une contention plâtrée à angle droit en appui en pronation 6 semaines (Cauchoix 1951).

Ce sont ces (relativement) rares entorses laissées sans traitement ou pire en « traitements » aussi fantaisistes que coûteux (attelles de tout acabit symboliques, voire béquilles…) qui amènent les sujets à la cheville douloureuse par instabilité à accepter une restauration secondaire, parfois après de nombreuses années de gène, de leur plan ligamentaire externe.

Lors de telles restaurations, en cours d’intervention chirurgicale (simple),  je trouve un LTFA constitué de 2 faisceaux dans un cas sur deux et d’un seul faisceau dans plus d’un cas sur trois.

Dans moins d’un cas sur huit, je vois et palpe, 3 faisceaux.

La hauteur globale (ou largeur) du LTFA paraît très constante (nombre de points de résinsertion fibulaire), quelquesoit le nombre des faisceaux identifiables et dont la fonction propre reste pour moi mystérieuse.

Je me distrais et surtout me cultive depuis quelques semestres déjà, en examinant avec soin TOUTES les IRMs souvent prescrites et plus encore interprétées sans but médical précis.

C’est ainsi que je corrobore mon expérience anatomique de chirurgien (1967-2009) en constatant que les faisceaux (1 à 3) du LFTA sont parfois bien visibles sur ces IRMs.

Voici une image prise chez un sujet dont l’indication d’image reste à mes yeux bien mystérieuse.

Quoiqu’il en soit, je le rassure en lui annonçant qu’il est dans la majorité (1/2) avec un LFTA variété monofaisceau :

50 pour cent de faisceau unique du LFTA en reconstruction per-op

50 pour cent de faisceau unique du LFTA en reconstruction per-op

A un second, j’annonce (cheville cliniquement sans aucun signe d’appel…), que comme plus d’un tiers de ses co(non ?) contribuables, il est de la variété « bifaisceau » sur son LFTA…

Plus d'un opéré sur 3, avec LFTAà 2 faisceaux en reconstruction per-op

Plus d'un opéré sur 3, avec LFTAà 2 faisceaux en reconstruction per-op

Enfin, bouclier fiscal oblige, j’annonce à un privilégié (IRM de cheville d’indication toujours incompréhensible, volontiers sous CMU) que sa cheville est dotée d’un LFTA trifaisceau comme à peine 1 de ses contemporains sur 8.

Un sujet sur 8 présente à l'opération un LFTA trifaisceau

Un sujet sur 8 présente à l'opération un LFTA trifaisceau

Ces 3 faisceaux individualisés le sont au mieux sur des images en plan coronal.

Le comble serait de confondre ces « variations » de la structure en 1 à 3 faisceaux du LFTA avec une rupture de ce ligament, rupture… dont le diagnostic reste clinique.

Mais tout est possible, la France est un pays riche et surtout un pays d’artistes (radiologues et impressionnistes).

Dans ce grand pays riche, Halliday donne donc des concerts « gratuits » quand il veut et à qui il veut (pas en Suisse).

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Classé dans Médecine du Sport, Pied & Cheville, Pratique de la chirurgie orthopédique, Trauma

Fractures articulaires complexes de l’extrémité distale de l’humérus chez le sujet âgé en Guadeloupe

La prise en charge des fractures articulaires complexes de l’extrémité distale de l’humérus (FEDH) chez le sujet âgé demeure, malgré les progrès thérapeutiques, un des grands challenges de la chirurgie traumatologique.

Ces fractures relativement rares ont une incidence qui ne cesse d’augmenter.

Une étude multicentrique collige deux cent trente-huit dossiers : 205 pour la série rétrospective, 33 pour la série prospective (recul minimum de six mois).

Les critères d’analyse des patients regroupaient les suivants :

  • l’âge,
  • le sexe,
  • l’état général (selon score ASA),
  • le statut fonctionnel (selon score de Katz et lieu de vie),
  • le statut osseux (ostéoporose par score OST, radio/ostéodensitométrie).

Les critères d’analyse du traitement regroupaient les suivants :

  • les techniques thérapeutiques,
  • les complications précoces et tardives.

Les résultats ont été évalués

  • cliniquement selon

le Mayo Elbow Performance Score (MEPS) (Morrey) et

le Quick Disability of the Arm-Shoulder-Hand (DASH), et

  • radiographiquement

par les critères habituels de consolidation, de réduction et d’évolution arthrosique secondaire (selon Bröberg-Morrey) pour les ostéosynthèses et le positionnement, les complications mécaniques des implants et l’étude du scellement pour les arthroplasties.

On retrouve une grande majorité de femmes (plus de 80 %), en bon état général selon la cotation ASA (plus de 70 % ASA 1–2), autonome et vivant à domicile dans plus de 80 % des cas.

Le traitement est dominé par les ostéosynthèses (172 patients), contre 44 prothèses totales de coude (PTC) représentées en majorité par les prothèses de Coonrad-Morrey.

Les patients ayant bénéficié d’une ostéosynthèse sont moins âgés (moy. 77 ans) que ceux opérés par prothèse (moy. 81 ans).

Le recul moyen de révision était de deux ans huit mois.

Les ostéosynthèses ont donné 77 % d’excellents et bons résultats ; le taux de complications était de 20 % dont 13 % de réintervention.

Les arthroplasties ont donné 83 % d’excellents et bons résultats ; le taux de complications était de 14 % dont 6 % de réintervention.

S’il semble exister un léger avantage pour les PTC avec un score moyen de la Mayo Clinic de 84 points et de 95 points pour les études rétrospective et prospective versus 77 points et 75 points pour les ostéosynthèses, l’étude statistique ne permet pas de conclure de façon formelle.

Les indications doivent être basées sur le statut fonctionnel du patient et non sur le seul âge chronologique, ainsi que sur le degré de comminution, au mieux évalué par examen tomodensitométrique.

Schématiquement,

  1. l’ostéosynthèse reste de règle en première intention chez le patient au statut fonctionnel indépendant avec l’objectif d’un montage stable ;
  2. à l’inverse, l’arthroplastie semble indiquée chez les patients dépendants ( ?) ou fragilisés par des facteurs de comorbidité ou lors d’une reconstruction techniquement non fiable de par l’état osseux et/ou le degré de comminution.

La notion de reconstruction non fiable ne devrait pas faire (en principe)  intervenir l’expérience ou l’habileté de l’équipe chirurgicale, bien que l’ostéosynthèse de ce type de fracture nécessite une expérience sans doute encore bien supérieure en nombre de cas et technique opératoire que la prothèse, intervention déjà en elle-même délicate et à haut risque septique même en début de programme et en service sectorisé (casaques dédiées, salle dédiée…).

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Arthrodèse triple de l’arrière-pied ou classique « arthrodèse du couple de torsion »…

Déformation en valgus majeure de l'arrière-pied chez une patiente sous Enbrel...

Déformation en valgus majeure de l'arrière-pied chez une patiente sous Enbrel...

J’ai recours ici  à l’arthrodèse triple pour réaxer l’arrière-pied en cas d’instabilité secondaire

  • à un déficit neurologique (avec dans ce cas volontiers technique dite de Lambrinudi, chère à mon maître Jean Cauchoix),
  • à une rupture tendineuse,
  • à l’arthrose ou
  • à une déformation causée par arthrite rhumatoïde ou traumatisme.

Cette arthrodèse est dite à juste titre “triple” car impliquant la fusion des interlignes articulaires

  1. sous-talien,
  2. talonaviculaire, et
  3. calcanéocuboïdien.

L’usage le plus répandu de par le vaste monde, réserve le terme arthrodèse double  aux fusions 2 et 3, ci-dessus.

Notons que  la « triple arthrodèse à la française » fut aussi surnommée « double »  en ne comptant qu’une facette articulaire au calcanéum sous le talus….

La fusion peut réaliser tantôt une arthrodèse in situ, assez simple à obtenir.

Mias tantôt,  quand le réalignement du pied est indiqué, la technique peut être beaucoup plus difficile.

L’arthrodèse triple est indiquée tant pour corriger

  • le pied creux et/ou varus que
  • le pied plat et/ou valgus.

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Oeil de perdrix et moun bwa

Cette gène est bénigne mais peut entrainer des douleurs lancinantes, et rendre le chaussage très difficile (botte de chasse en Guadeloupe).

Mini oeil de perdrix "albinos"...

Mini oeil de perdrix "albinos"...

Il s’agit d’un conflit entre deux (ipps) de petits orteils voisins, avec une irritation prolongée de la peau qui s’épaissit.

Soft corn or hard corn ?

Soft corn or hard corn ?

Les soins de pédicurie seraient dit-on, efficaces, mais il faudrait rester prudent: l’os et l’articulation ne seraient jamais très loin.

Le risque serait l’infection, volontiers inaperçue au début, puis sécurité sociale et CMU obligent, volontiers longtemps masquée sous antibiotiques majeurs…

On pourrait aussi protéger la zone sensible par un pansement ou un manchon en silicone… à la chasse !

Au cas où les douleurs résisteraient à ces traitements, une opération est indiquée.

Par une courte incision, certains enlèveraient la petite saillie osseuse qui serait habituellement en cause, « souvent dans le cadre d’une arthrose ».

Notre expérience locale :  les conflits entre interphalangiennes proximales (4 et 5) avec « œil de perdrix » (magnifiques : gris sur fond brun) semblent aussi rares que violents en Guadeloupe : chasseur, moun bwa et coureur de forêts et mornes.

Sous anesthésie locale, la construction d’une syndactylie partielle pour masquer ces ipps hostiles en miroir (normales…) fait merveille et la chasse en botte est reprise sans limites…

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Classé dans Infection, Médecine du Sport, Pied & Cheville, Pratique de la chirurgie orthopédique, Trauma

Aponévrosite ou « fasciite » plantaire : irradiations diagnostique et autres ?

Gwo bonda et radio inutile...

Gwo bonda et radio inutile...

Cette « plantar fasciitis » est malheureusement plus et mal connue sous le nom d’« épine calcanéenne », ce qui souligne la malsaine mais réelle et coûteuse (20 milliards d’euros de déficit en 2009…) primauté d’examens radiographiques invasifs non écologiques sur la clinique de bon papa…

Cette « fasciite » ou aponévrosite serait, à tout le moins, aux Antilles, un motif de plus en plus fréquent de consultation avec la sédentarisation croissante des masses populaires si tant est vrai qu’écrans + volant => gwo bonda et jumeaux courts….

On parle aussi de talalgie plantaire.

Les douleurs siègent à la plante du pied, vers le talon.

Typiquement, on a mal le matin en se levant et les premiers pas sont difficiles.

Puis les choses s’arrangent après un temps de dérouillage.

En fin de journée, on sent la fatigue et une lourdeur dans le pied.

On se « repose » devant la télé (la t’lé, c’est moins fatigant à prononcer…), et de nouveau on a très mal quand (si…) on se lève.

La nuit amènerait un soulagement, mais pas toujours…

Tout cela serait lié à la mise en tension (et à l’engorgement veineux ?) de l’aponévrose plantaire, toile résistante qui « ferait la corde » de la voûte plantaire et l’empêcherait de s’affaisser (en vert sur l’inutile, routinière et coûteuse radio).

Vers l’avant, l’aponévrose a des terminaisons tendineuses vers les fléchisseurs des orteils.

En arrière au contraire, elle a pour origine une zone  assez limitée du calcanéum (lui-même verrouillé par Achille, Soléaire et Jumeaux biarticulaires), et c’est cette « origine » sur un calca (trop ? verrouillé) qui serait douloureuse.

La traction sur cette insertion d’origine du Court Fléchisseur Plantaire pourrait, dit-on, entrainer sa calcification, avec à l’incontournable « radio » (routine remboursée) l’aspect d’une épine (d’où le nom)… dans le pied de la Sécu (album de la comtesse).

Mais ce ne serait pas cette calcification qui ferait mal, ce serait la tension sur l’aponévrose.

Il n’y aurait donc aucune raison d’opérer l’épine et pourtant certains sujets que j’avais refusé d’opérer (faute de temps…) ont été très satisfaits d’être opérés sans retard par d’autres opérateurs (chirurgiens ?) pressés….

Par contre, sans « couper », il faudrait donc soulager la tension, ce que le patient ferait spontanément en marchant sur le bord externe du pied.

Le traitement de « fond » (on le touche dans ce cas)  reposerait donc sur une semelle (trop bon bizness), qui soutiendrait la voûte et replacerait le pied en bonne position (laquelle ?).

D’autant qu’on ( ?) constaterait fréquemment un affaissement de la voûte, dans un contexte de variation ( !, ?) hormonale (grossesse, ménopause) ou de prise de poids.

Une à trois infiltrations permettraient, dit-on, de passer le cap douloureux si nécessaire.

Radiothérapie, « lithotripsie » seraient aussi encore en vogue en 2009.

Dans les cas rebelles à tous ces changements répétés, illogiques et coûteux de « trains de pneus », je conseille une étude du « parallélisme » en particulier au niveau de la forme (souplesse + puissance) des Jumeaux biarticulaires et volontiers rétractés au volant ou devant les écrans.

Enfin, à Jumeaux souples, les saphènes internes seraient parfois siège de reflux majeur et les talalgies (à radios « normales » sans épine) auraient alors fait volontiers consulter le psy et descendre les escaliers en marche arrière pendant des années… avant la crossectomie salvatrice bilatérale (sous AL…).

Rarement, il pourrait s’agir (chez l’homme surtout), d’une forme de début d’un rhumatisme particulier.

Aux dernières nouvelles, l’assouplissement sélectif du Court Fléchisseur Plantaire « marcherait » encore moins mal (plus régulièrement) que celui des Jumeaux…

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Classé dans Colonne vertébrale, Genou, Lésion chondrale / Rhumatisme, Médecine du Sport, Pied & Cheville, Pratique de la chirurgie orthopédique, Trauma

Protégé : Chirurgien « public » au bord de la « crise » : 2 parcours « pépères » depuis la chute du mur…

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Classé dans Colonne vertébrale, Epaule / Coude, Hanche, Infection, Lésion chondrale / Rhumatisme, Main / Membre supérieur, Médecine du Sport, Oncologie, Pédiatrie, Pied & Cheville, Pratique de la chirurgie orthopédique, Trauma

Céramique classique et céramique composite dans notre quotidien articulaire…

35 ans d’utilisation clinique d’implants en céramique en orthopédie permettent aujourd’hui d’affirmer l’excellente bio-compatibilité et l’exceptionnelle résistance à l’usure du couple de friction alumine – alumine.

La dureté de ces matériaux ainsi que leurs propriétés  de lubrification expliquent l’extension finalement rapide des indications de ce couple de friction pour les prothèses totales de hanche, en Guadeloupe, même, chez des sujets actifs et musclés, souples.

La céramique d’alumine est en 2009 devenue, ici aussi, une référence avec pluieurs dizaines de hanche céramique posées parmi les  millions de composants implantés depuis 1995 dans le monde entier.

Depuis 6 ans, ce couple de frottement, agréé par la Food and Drug Administration (FDA) est posé aux Etats-Unis.

Depuis 35 ans, les progrès industriels sont donc décisifs en ce qui concerne la matière elle-même.

Quant aux designs des implants, ceux-ci s’améliorent aussi  grâce à la collaboration entre les chirurgiens et les céramistes aussi bien en matière de prothèse totale de hanche que dans des indications, encore marginales encore il y a 4 ans, comme l’arthroplastie de genou.

L’ Alumine Matrice Composite ou AMC ne faisait que reprendre les principes de renforcement des céramiques, mais présenterait une résistance mécanique supérieure à celle de l’alumine tout en conservant un taux d’usure aussi faible.

L’adjonction d’un faible pourcentage d’oxyde de zirconium dans une matrice d’alumine renforcerait celle-ci tout en gardant la stabilité structurelle, caractéristique des alumines.

Le premier principe en serait la capacité de transformation de phase.

Suite à l’apparition accidentelle d’une fissure, l’espace libéré entre les grains d’alumine permettrait aux grains d’oxydes de zirconium de passer de la phase tétragonale à la phase monoclinique.

Cette transformation s’accompagne d’une augmentation de volume qui empêche, par effet  » clou « , la fissure de se propager.

Renforcement de la matrice d’alumine par adjonction de particules d’oxyde de zirconium.

Déviation de la micro fissure grâce aux cristaux en forme de “barettes”

Le second principe de renforcement est obtenu par dissipation de l’énergie grâce à l’oxyde de strontium reparti de façon homogène dans la matrice d’alumine.

La forme particulière de ces cristaux en  » barrettes  » empêcherait la propagation des fissures par déviation.

L’AMC est une donc alumine renforcée et sa combinaison en couple de frottement de l’alumine classique avec l’AMC est possible.

Le couple Alumine-AMC que j’utilise en 2009 présenterait en terme d’usure des résultats comparable au couple Alumine Alumine que j’utilise depuis plus de 15 ans.

Toutefois, le coût de la matière première, des étapes de production et de la durée de production feraient de l’AMC une céramique plus onéreuse.

Céramique composite et arthroplasties de hanche

Têtes Fémorales et Inserts

La gamme de design des cônes morse serait étendue grâce aux possibilités mécaniques de ce  matériau.

Certaines applications  limitées dans le passé, telle l’usage d’une tête fémorale céramique sur une tige fémorale en cobalt chrome  serait possible grâce à la résistance mécanique améliorée du matériau.

Résistance à la fracture d’une tête fémorale de 28 mm 12/14 L de différentes céramiques

Les exigences de la FDA en matière de résistance à la fracture pour les têtes fémorales ( >46 KN) sont donc dépassées.

L’AMC permettrait de réduire l’épaisseur des inserts en céramique, mais est-ce bien prudent ?

Un insert en céramique plus fin permettrait certes d’utiliser une tête fémorale plus grosse sans devoir choisir une cupule métallique de diamètre supérieur…

Têtes fémorales de révision

Tête fémorale de révision

Tête fémorale de révision

Je ne recommande pas l’utilisation d’une tête fémorale en céramique sur un cône endommagé car des pics de contraintes importants ainsi créés, fragiliserait cette tête en céramique.

Toutefois, grâce à ses propriétés mécaniques supérieures, l’AMC permettrait d’utiliser une tête en céramique spéciale sans réviser la tige fémorale…

De telles têtes de révision seraient combinées à un manchon métallique en titane qui autoriserait le remplacement (sans risque ?) d’une tête en céramique sur un cône déjà utilisé.

Trois tailles de têtes seraient utilisables avec 4 tailles de col, dans bien des systèmes modulaires proposés en 2009.

De telles têtes fémorales de révision ne seraient utilisables que sur des tiges auparavant validées par le céramiste…

Double mobilité… céramique

La cupule à double mobilité polyéthylène est volontiers utilisée en Europe et particulièrement en France, patrie de la bipolaire qui marche (SEM, Bréard, Paris).

Ce principe a tôt fait de démontrer cliniquement ses capacités à réduire le risque de luxation des la fin des années 60 : prothèse intermédiaire SEM (modèles « bipolar » anglo-saxons plus discutables).

Cependant les complications liées à l’usure de la pièce en polyéthylène (surtout le modèle provincial à PE mobile en convexité) SONT (très) problématiques.

La tripolaire entièrement en céramique présenterait les avantages d’une cupule à double mobilité pour sa résistance à la luxation, et les avantages du couple céramique céramique pour son faible taux d’usure.

Ce système tripolaire serait composé d’une tête de 22.2 mm, d’une pièce intermédiaire bipolaire de 22.2/32 mm et d’un insert de diamètre intérieur de 32mm.

Tous les composants seraient en céramique composite Biolox® Delta, sans « sandwich » en PE source de rupture probable..

Taux de fracture inconnu en 2009

Taux de fracture inconnu en 2009

Prothèse de genou de Jane Seymour Fonda (Santa Monica, California, patrie de l’aerobic)

L’introduction de l’AMC permettrait et PERMET la réalisation de composants spécifiques pour les prothèses totales de genou.

L’introduction de l’AMC permettrait et PERMET la réalisation de composants spécifiques pour les prothèses totales de genou.

Dans un récent passé, l’utilisation de la céramique se limitait par à des composants épais avec des formes simples.

Des applications sont à l’étude concernant les implants de phalange, de cheville et pour le rachis…

Des travaux seraient en cours pour modifier et le traiter les surfaces des céramiques afin de rendre l’ostéo-intégration possible et de s’affranchir de l’interface métallique d’ancrage.

Conclusion

Au cours des trois dernières décennies la céramique confirme d’excellents résultats cliniques, son usage n’a pas cessé de s’élargir, englobant aujourd’hui non pas tant le marché américain que des indications sans cesse plus larges aux sujets actifs musclés, chez lesquels le risque de fracture existe..

Le couple alumine-alumine reste en 2009 toutefois considéré comme un référence, même en Guadeloupe…

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2 Commentaires

Classé dans Genou, Hanche, Lésion chondrale / Rhumatisme, Pratique de la chirurgie orthopédique, Trauma

Il faut plaisanter, tirer droit, doux et ferme et assis (à deux) pour réduire sans endormir et donc sans déchirer…

Une planche ou 3 chaises clacs et un peu de patience et d’humour… in English !

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Classé dans Epaule / Coude, Main / Membre supérieur, Médecine du Sport, Pratique de la chirurgie orthopédique, Trauma

La céramique (alumine/alumine) comme surface articulaire dans la prothèse totale de hanche

Fracture du 'liner' monocouche alumine non sandwich PE Anca-Fit (deuxième cas personnel)

Fracture du 'liner' monocouche alumine non sandwich PE Anca-Fit (deuxième cas personnel)

A (d’encore ?) rares exceptions, les matériaux à base de céramique sont des surfaces articulaires qui ont fait leur preuve dans la prothèse totale de hanche.

Au cours de la décennie écoulée, les progrès en matière de pièces de prothèse de hanche sont tels que les résultats observés sont fiables en ce qui concerne leur scellement à l’os.

Le problème numéro un à résoudre resterait la mise au point de surfaces articulaires susceptibles de résister  aux contraintes observées chez les sujets actifs et jeunes.

Les nouvelles surfaces articulaires aux propriétés de niveau tel que la formation de débris est minime sont les suivantes :

  • céramique-sur-céramique,
  • métal-sur-métal, et
  • polyéthylènes hautement entrecroisé   combiné à céramique ou métal.

Le couple alumine-sur-alumine donne des surfaces articulaires de type céramique très dures et résistantes à l’abrasion avec excellentes lubrification et résistance à l’usure comparées aux autres surfaces articulaires d’usage clinique.

Le taux de reprise à 10 ans quelqu’en soit la raison pour des surfaces en céramique d’alumine serait nettement plus faible comparé au couple « classique » métal-sur-polyéthylène.

Les néosurfaces articulaires à l’étude en raison de leur performance encourageante aux essais d »usure  en laboratoire sont

  • la matrice d’alumine  (82% d’alumine, 17% de zircone, 0.3% d’oxyde de chrome),
  • l’oxyde de zirconium, et
  • la céramic-sur-chrome-cobalt.

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